« L’élimination complète des violences faites aux femmes. » Tel était l’objectif ambitieux proclamé par Emmanuel Macron, en 2017. Avec le Grenelle des violences conjugales, le gouvernement lançait, deux ans plus tard, une stratégie nationale destinée à mieux prévenir, repérer et sanctionner les violences au sein du couple, déclinée en 54 mesures concrètes – développement du « téléphone grave danger », du bracelet antirapprochement, aide universelle d’urgence pour les victimes, soutien financier aux associations spécialisées, etc.
Six ans plus tard, où en est la France ? Sur le papier, les autorités se sont mises en ordre de marche, avec un « effort financier cumulé » de « 740,3 millions d’euros sur cinq ans », selon un rapport du Sénat, publié en juillet. Sur le terrain, cependant, le vécu est tout autre. Tant les commissariats que les associations d’aide aux victimes, sur lesquels reposent ces politiques publiques, sont à la peine : manque de moyens et de suivi, fermetures de permanences, burn-out… Comment expliquer que le système échoue encore à protéger les femmes victimes de violences conjugales ? Décryptage de trois types d’obstacles majeurs.
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