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Maître chanteur
Vous avez forcément reconnu Timothée Chalamet. Mais avez-vous reconnu Bob Dylan ? Depuis quelques semaines, à New York, l’acteur franco-américain incarne la légende folk sur le tournage de A Complete Unknown. Réalisé par le New-Yorkais James Mangold et adapté de l’ouvrage Dylan Goes Electric !, d’Elijah Wald, le biopic se focalise sur le début de carrière de Dylan. Et son virage électrique, extrêmement mal vécu par les puristes folk, dans la seconde moitié des années 1960.
Peau de vache
Timothée Chalamet a été affublé d’une veste en veau velours marron semblable à celle que le chanteur portait sur la pochette de l’album The Freewheelin’ Bob Dylan, sorti en 1963. Ce qui nous oblige à un petit point lexical. Qu’est-ce que le veau velours ? Le terme désigne un cuir utilisé sur son côté chair, soit la surface interne de la peau. En somme, un cuir utilisé à l’envers. Rien à voir avec le daim ? Pas vraiment. Si le terme « daim » est employé pour désigner ce type de matière, il ne renvoie à rien de tangible. Cela fait bien longtemps que l’on ne chasse plus le daim pour en faire des vêtements.
Fil conducteur
Comme Bob Dylan sur la pochette de The Freewheelin’, Timothée Chalamet porte aussi, ce 29 avril, un jeans Levi’s 501, affublé, sur les poches arrière, de ses emblématiques surpiqûres. Baptisées « arcuate », arc ou en arc de cercle en latin, celles-ci furent instaurées en 1943 par la marque américaine pour distinguer ses jeans de la concurrence et n’ont jamais disparu depuis. Sauf en 1944, l’espace de quelques mois. Pour participer à l’effort de guerre et diminuer l’utilisation de fils, la marque renonça à sa double surpiqûre, temporairement remplacée par deux courbes identiques mais peintes.
Ecart linguistique
Continuons le tour du propriétaire en évoquant les boots. En l’occurrence, celles-ci nous permettent de formuler un rappel qui vous sera utile si vous projetez un jour de faire quelques emplettes aux Etats-Unis. Sur place, même dans une boutique spécialisée, ne demandez pas une paire de santiags, personne ne vous comprendrait. Nous sommes, en effet, les seuls à travers le monde à utiliser le terme « santiag », une référence au nom de l’importateur des premières boots de ce genre en France, dans les années 1960… Aux Etats-Unis, et partout ailleurs, dites plutôt cowboy boots.
Voyant au jaune
Enfin, arrêtons-nous quelques instants sur ce taxi jaune new-yorkais. Question simple : pourquoi jaune ? Tout simplement parce que, en 1908, l’entrepreneur new-yorkais Albert Rockwell (1862-1925) cherchait la couleur la plus visible et la plus remarquable pour sa toute nouvelle compagnie de taxi. Orange ? Vert ? Violet ? C’est son épouse qui finit par trancher, imposant le jaune, sa couleur préférée.