L’armée israélienne a visé plusieurs cibles sur le territoire syrien, vendredi 29 mars, tuant au moins 36 soldats syriens et 6 combattants du Hezbollah (« Parti de Dieu », milice libanaise pro-iranienne), selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Des dépôts d’armes de la milice libanaise ont été détruits à Alep, dans le nord de la Syrie, ainsi que des usines à Al-Safira, dans la même région.
D’après l’ONG, basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, il s’agit de l’attaque israélienne la plus meurtrière depuis le début de la guerre déclenchée il y a bientôt six mois avec le Hamas. L’agence officielle syrienne Sana, citant une source militaire, a fait état de « plusieurs morts et blessés parmi les civils et les soldats ».
Israël, qui revendique rarement ses opérations militaires en Syrie, a répondu « ne pas commenter » des informations de presse. Depuis le début de la guerre à Gaza, la milice libanaise, allié du mouvement palestinien, du régime syrien et de l’Iran, attaque des positions militaires et civiles israéliennes près de la frontière.
L’armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des cadres du Hezbollah et du Hamas. En mars, elle avait revendiqué avoir visé « environ 4 500 cibles du Hezbollah » au Liban et en Syrie, dont « plus de 1 200 » par des frappes aériennes, sans préciser la répartition exacte.
L’Iran a réagi par le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanani, qui a dénoncé « une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie », accusant Israël de vouloir « prolonger et d’étendre la crise dans la région ».
Israël dit avoir tué un haut responsable du Hezbollah au Liban
Dans une autre attaque menée vendredi, cette fois dans le sud du Liban, Israël dit avoir « éliminé Ali Abdel Hassan Naïm, commandant adjoint de l’unité des roquettes et des missiles du Hezbollah ». L’agence de presse officielle libanaise ANI a confirmé cette attaque de drone, vendredi, qui a pulvérisé une voiture à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr. Le mouvement armé libanais a dit que six de ses membres ont été tués, vendredi, sans préciser dans quelles attaques.
Depuis le 7 octobre, au moins 347 personnes ont été tuées au Liban – des combattants du Hezbollah pour la plupart, mais aussi au moins 68 civils – selon un décompte de l’AFP. Israël recense dix soldats et huit civils tués.