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Le timing est serré. Lundi 13 mai, de 8 heures à 8 h 20, cinq relayeurs choisis par le Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 vont, pendant un petit kilomètre, porter la flamme olympique sur le viaduc de Millau, le site le plus visité de l’Aveyron, ce pont à haubans qui relie le causse Rouge, au nord, au causse du Larzac, au sud, en enjambant les gorges du Tarn, 245 mètres plus bas.
La flamme prendra ensuite la direction du centre-ville, au fond de la vallée. Elle y restera de 8 h 40 à 9 h 30, le temps de passer de main en main entre les porteurs de flamme sur un parcours un peu plus long, de près de trois kilomètres. A 9 h 30, Millau dira au revoir à la flamme qui prendra alors la route pour rejoindre Sète et Montpellier, les deux autres villes qui se partagent cette journée, toutes les deux sur le littoral, à plus d’une heure de route de là.
L’organisation est en effet assez insolite, car ces trois villes, les deux dernières dans l’Hérault et Millau dans l’Aveyron, ont décidé de partager les frais de l’opération, que leurs départements respectifs avaient jugée trop onéreuse. Les villes ont payé au prorata de leur population et se partagent la flamme avec des temps également calés sur les montants financiers des uns et des autres.
Voilà comment Millau, avec un budget de 20 000 euros – contre 100 000 à Montpellier qui a réglé plus de la moitié des 180 000 euros demandés par Paris 2024 – se retrouve avec la flamme pendant une durée de deux heures trente minutes en début de matinée. Un temps modeste, que la cité aveyronnaise a souhaité répartir sur deux lieux : la ville – où la mairie a prévu trois jours de fête avec les associations locales – et donc, avant cela, une traversée de ce qui est devenu son emblème très vite après sa mise en service, fin 2004 : le viaduc est visité chaque année par plusieurs centaines de milliers de personnes.
Le risque de brume
La sous-préfecture aveyronnaise fait le pari que les images du relais pourront renforcer la notoriété de cette infrastructure, de la ville et, par la même occasion apporter un coup de projecteur sur tous les sports que les Grands Causses, et leurs paysages grandioses, permettent.
C’est qu’en matière sportive, le viaduc est un concentré de ce que le territoire peut offrir : il se plie à une multitude de sports « nature », devenus la spécialité de l’Aveyron. En dehors des visites techniques avec un guide, il est possible de découvrir l’ouvrage au fil du Tarn, en randonnée pédestre ou par les airs (autogire, deltaplane, parapente).
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