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Le 11 août, la flamme s’éteindra, mettant ainsi un point final aux Jeux olympiques (JO) de Paris 2024. Comme le veut la tradition, ce feu sacré sera ravivé dans quatre ans par des prêtresses alignées entre les ruines du temple d’Héra, à Olympie (Grèce), et voyagera jusqu’à Los Angeles, ville-hôte de la prochaine édition.
Ce cérémonial si précis et visuel ne sera toutefois pas mis en scène à l’occasion des Jeux paralympiques (JP), qui auront lieu dans une centaine de jours (du 28 août au 8 septembre). Mais une autre flamme va bien renaître à la mi-août : à Stoke Mandeville, cité située au nord-ouest de Londres, berceau historique de ce mouvement réservé aux athlètes en situation de handicap. Puis elle traversera, à partir du 25, la France et cinquante villes, portée par mille relayeurs, avant l’allumage de la vasque, prévu trois jours plus tard à Paris.
« Cela annonce le lancement d’une compétition à part entière et qui ne se dilue pas dans les Jeux olympiques », souligne Hakim Arezki, joueur de cécifoot, médaillé d’argent à Londres en 2012 et qui vise un nouveau podium cet été. « Il y a peut-être quelque chose dans la narration ou dans la symbolique à imaginer autour de la cérémonie de clôture [des JO] qui permettrait de faire le lien avec nous afin de bien ancrer dans l’esprit des Français que, non, les Jeux ne s’arrêtent pas, développe Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF). Le match aller s’est terminé, le match retour va s’ouvrir et nous offrir des émotions tout aussi fortes. » Ce qui fait dire à Emmanuelle Assmann, médaillée de bronze en épée par équipes à Athènes en 2004, que « les Jeux paralympiques ne sont pas les Jeux olympiques, et vice versa ».
Le « Coubertin des paralysés »
Le Comité international paralympique (IPC) et le Comité international olympique (CIO) sont en effet deux institutions indépendantes et autonomes collaborant à la bonne coordination de ces deux événements planétaires. « Ça ne veut pas dire qu’il y en a un qui est mieux ou moins bien que l’autre : il y a des choses communes et des choses qui ne le sont pas », ajoute Mme Assmann.
L’histoire du paralympisme est beaucoup plus récente. Tout commence le 29 juillet 1948. Le neurochirurgien Ludwig Guttmann, médecin à l’hôpital de Stoke Mandeville, organise un tournoi au premier jour des Jeux olympiques de Londres. Cet éminent médecin a compris que le sport pouvait aider les blessés de la seconde guerre mondiale – surtout ceux touchés à la moelle épinière – à surmonter leur douleur. Et les réparer, aussi bien sur un plan physique que mental. Ce jour-là, seize militaires en fauteuil roulant – et quelques femmes – pratiquant le tir à l’arc prennent part aux Jeux de Stoke Mandeville.
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