Fragile, très fragile. L’adjectif revient de façon lancinante dans l’avis sur le budget Lecornu dévoilé mardi 14 octobre par le Haut Conseil des finances publiques, une instance indépendante qui réunit des experts sous la présidence du premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Pour ces spécialistes, le projet de loi de finances qu’ils ont examiné en quelques jours et qui doit être transmis mardi au Parlement n’est pas totalement irréaliste. Mais il repose sur des hypothèses économiques « optimistes » et prévoit beaucoup d’économies assez incertaines, ce qui sème de sérieux doutes sur sa réalisation effective.
Fragile, plus que fragile. Sébastien Lecornu ne peut guère dire autre chose. Après avoir envoyé au Haut Conseil des finances publiques un projet de loi dans lequel il fixe le déficit public visé pour 2026 à 4,7 % du produit intérieur brut (PIB), le premier ministre a lui-même évoqué un possible relâchement de la cible pouvant aller jusqu’à 5 % du PIB. Pareil geste « met en évidence le caractère hypothétique du scénario sur lequel le Haut Conseil est amené à se prononcer », soulignent d’emblée les experts.
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