![](https://i2.wp.com/img.lemde.fr/2024/05/11/0/0/7807/5205/1440/960/60/0/3cf4c85_5451444-01-06.jpg?w=1200&resize=1200,0&ssl=1)
Au vu du bon accueil fait, depuis plusieurs semaines, puis ces derniers jours, lors des répétitions, à la chanson Mon amour et à son interprète Slimane, choix de France Télévisions pour représenter le drapeau tricolore au Concours de la chanson de l’Eurovision, spécialistes, parieurs et réseaux sociaux, donnaient à la France, a minima une place dans le Top 5, voire une victoire. A l’issue du vote des professionnels, samedi 11 mai, lors de la finale du concours organisée à la Malmö Arena, à Malmö (Suède), Slimane avait, bénéficiant de nombreux suffrages à 10 ou 12 points, atteint le deuxième rang, avec 218 points, derrière Nemo et la chanson The Code.
Plutôt calmes, Laurence Boccolini et Stéphane Bern, chargés des commentaires pour France 2, diffuseur pour la France de la finale du concours, ont prudemment rappelé que le vote suivant, celui du public, pouvait (c’est souvent le cas) remettre en cause cette bonne place. Et dimanche matin, un peu avant 1 heure, c’est avec 445 points au total que Slimane est arrivé quatrième, à 8 points de moins que l’Ukraine représentée par Alyona Alyona et Jerry Heil et la chanson Teresa & Maria.
L’annonce du passage de Slimane en avant-dernier concurrent, un peu après 23 heures, sur la scène de la Malmö Arena, à Malmö (Suède) pouvait être considérée comme un léger avantage. La mémoire est plus fraîche lors du vote du public – qui ne peut pas donner ses voix à son pays –, séquence finale à suspense. Le thème, assez universel de la romance à propos d’un amour manifestement perdu (« Mon amour/Te souviens-tu de nous ? (…) Rempli d’espoir/Je t’attendrai ») était aussi un atout – la chanson a été coécrite et cocomposée par Slimane et les frères Yaacov et Meïr Salah, avec lesquels il travaille régulièrement.
Passage a cappella puissant et maîtrisé
Reste qu’il est d’abord à mettre au crédit du chanteur une interprétation de qualité, avec des courbes vocales bien menées, et un passage a cappella puissant et maîtrisé. Il s’est éloigné du micro, prenant presque la posture d’un chanteur d’opéra. Le choix du seul en scène, sans apport de chorégraphies et de décorum, a ajouté à l’émotion de la prestation. Les professionnels y ont été sensibles, le public un peu moins.
Et c’est donc, pour l’heure, toujours L’Enfant et l’oiseau, interprété par Marie Myriam lors de l’Eurovision en 1977, qui sera mentionné comme le dernier succès français au concours organisé, annuellement depuis 1956, par l’Union européenne de radio-télévision (UER). Laquelle réunit actuellement 113 structures publiques, non seulement en Europe mais aussi dans des pays comme l’Australie, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, l’Inde, Israël, le Liban, le Japon, la Nouvelle-Zélande…
Il vous reste 50.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.