![](https://i1.wp.com/img.lemde.fr/2024/05/17/678/0/7161/4774/1440/960/60/0/da02774_1715964385607-centre-cynophile-ul-myop-1362.jpg?w=1200&resize=1200,0&ssl=1)
A Gramat, dans le Lot, au sein du Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG), l’activité bat son plein depuis plusieurs semaines maintenant. En prévision d’un été très dense pour les forces de sécurité, en particulier avec l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), cette structure, unique en France et qui existe depuis 1945, a intensifié ses formations. En particulier dans le cadre de la certification Cynodex, une autorisation délivrée aux agents privés de sécurité.
A l’approche des JO, en début d’année, une polémique avait éclaté, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse s’étant inquiétée du manque de chiens formés. Le ministère de l’intérieur avait alors promis que cent chiens seraient certifiés d’ici aux Jeux.
« Le nombre de chiens formés et les matières qu’ils sont aptes à chercher restent confidentiels, et on ne connaît pas encore les dispositifs qui seront mis en place pour les épreuves olympiques », explique le colonel Pascal Ségui, qui commande le centre de Gramat depuis 2023.
![Le Jardin du souvenir accueille plusieurs stèles en hommage aux chiens disparus, ici le chien Gamin mort en mission. Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie de Gramat, le 14 mai 2024.](https://img.lemde.fr/2024/05/17/0/0/3000/2569/630/0/75/0/511f644_1715965513267-centre-cynophile-ul-myop-1406.jpg)
Lors de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, le 8 mai, quatre-vingts équipes cynophiles de la police nationale et de la gendarmerie ont été mobilisées. En collaboration avec les démineurs, elles ont vérifié tous les bateaux dans le Vieux-Port. Parmi elles, figuraient nombre de chiens passés par Gramat.
Environ 100 chiens formés par an, 300 à 350 stagiaires
« Intelligent, loyal, rustique ». Mais aussi obéissant, très joueur, fidèle, un brin agressif. Telles sont, dans la catégorie canine, les qualités requises pour participer aux épreuves de l’été prochain, dont la quinzaine olympique. Et à Gramat c’est ce à quoi on s’attache en matière de formation.
Malinois, bergers allemands, bergers hollandais, chiens de Saint-Hubert ou springer anglais y sont « recrutés », puis élevés, pour former un binôme avec un maître de chien, qui passera jusqu’à huit ans de vie ensemble. « Nous devons former ces binômes qui seront capables d’intervenir aussi bien dans la recherche de stupéfiants, lors de manifestations, lors de recherches de personnes disparues, mais aussi détecter des explosifs sur une personne en mouvement, une technique apparue en 2015 », détaille Pascal Ségui.
![Séance d’entraînement à la recherche d’explosifs, au Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie de Gramat, le 14 mai 2024.](https://img.lemde.fr/2024/05/17/0/0/3000/2568/1920/0/75/0/895f379_1715965513253-centre-cynophile-ul-myop-0978.jpg)
Avec un effectif composé de 85 personnes (60 % de militaires, 40 % de civils), dont une vingtaine de dresseurs-instructeurs, le centre forme environ 100 chiens par an et reçoit entre 300 et 350 stagiaires venus des rangs de la gendarmerie nationale, de l’armée ou des agents de la sûreté ferroviaire de la SNCF.
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