Chacun aura donc pu profiter comme il se doit des charmes de Lille, les Lyonnais de jour, les Parisiens de nuit. Les premiers auraient certainement souhaité étirer la fête qu’ils avaient débutée dès les premières heures de ce samedi 25 mai, s’installant dans les rues de la capitale des Flandres comme s’ils étaient place Bellecour. Le Paris Saint-Germain est venu gâcher l’ensemble, en remportant face à l’Olympique lyonnais (2-1) la 15e Coupe de France de son histoire, dans un stade Pierre-Mauroy incandescent.
Il y avait, dans les tribunes, de joyeux lurons lyonnais d’une part, qui venaient donc de passer une journée à se prélasser au soleil pour préparer la finale, les seuls à être audibles avant le coup d’envoi de la rencontre. Des supporteurs parisiens d’autre part, dont les plus fidèles sont arrivés in extremis pour ne pas rater le début, après des heurts violents avec certains de leurs homologues lyonnais à la gare de péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à 60 km du stade.
La soirée aurait pu très mal tourner, elle s’est finalement parfaitement achevée pour les Parisiens, vainqueurs grâce aux deux buts inscrits par Ousmane Dembélé (22e) et Fabian Ruiz (34e) et une maîtrise implacable de l’intégralité de la rencontre. Ce contrôle, Luis Enrique l’a savouré : « C’est l’équipe que je cherchais, que j’attendais, une équipe qui n’a pas peur. » L’entraîneur parisien insiste depuis trop longtemps sur l’importance pour son équipe de savoir gérer temps forts et temps faibles pour ne pas avoir apprécié le spectacle.
Celui-ci fut inégal, par moments, et Paris aurait pu empocher ce trophée avec une victoire plus large. Mais le club de la capitale savait aussi son adversaire en pleine confiance, mû par la conviction de pouvoir renverser des montagnes après de folles semaines qui ont précédé cette finale. L’OL était dernier de Ligue 1 en décembre 2023 ? Il est parvenu, grâce à l’entremise de son entraîneur, Pierre Sage, à décrocher la 6e place du championnat et une qualification inespérée en phase de groupes de la Ligue Europa.
Un PSG méthodique
Dans toutes les têtes lyonnaises, le moment semblait venu. Celui où l’OL, bête jamais rassasiée de succès lors du début du XXIᵉ siècle, renouait avec son glorieux passé pour remporter son premier titre depuis 2012. Seul hic : Lyon restait sur quatre défaites face au PSG en finale et avait été terrassé lors de ses deux dernières rencontres face au club de la capitale en championnat (deux fois sur le score de 1-4), le seul à l’avoir battu depuis le début du mois de mars.
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