Les Néerlandais se rendent de nouveau aux urnes, mercredi 29 octobre, vingt-trois mois seulement après avoir fait du Parti pour la liberté (PVV), de Geert Wilders, le premier du pays aux élections de novembre 2023. La formation d’extrême droite avait décroché 37 des 150 sièges de députés à la Deuxième Chambre. Une coalition dirigée par le haut fonctionnaire Dick Schoof s’était mise au travail en juillet 2024, à l’issue d’intenses tractations. L’expérience aura duré moins d’un an, M. Wilders ayant précipité la chute de ce gouvernement en juin, provoquant des élections anticipées.
Le chef du PVV a invoqué le refus de ses trois partenaires de la droite et du centre d’appliquer l’intégralité de son programme pour « La politique de l’asile la plus stricte », le slogan qui avait assuré sa victoire. Il affirme que le scrutin de mercredi sera « la dernière chance de sauver le pays ».
Le parti populiste pourrait être le seul gagnant de l’aventure à haut risque dans laquelle se sont engagés ceux qui ont accepté de gouverner avec lui. Plusieurs sondages ont, en effet, convergé pour indiquer que le PVV perdrait quelques sièges, mais resterait le premier du royaume, assez largement devant GroenLinks, la gauche écologiste et socialiste, et le Parti chrétien-démocrate. Deux de ses trois ex-alliés, le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (libéral) et le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB) connaîtraient, en revanche, un recul important tandis que le troisième, le Nouveau Contrat social (centriste) pourrait, lui, carrément disparaître ou, au mieux, garder un seul de ses vingt sièges actuels.
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