Ce sont des figures respectées du dialogue en Nouvelle-Calédonie, membres de collectifs citoyens engagés sur le terrain depuis l’insurrection de mai 2024, et proches du mouvement indépendantiste. Des acteurs des événements des années 1980 qui font part de leur inquiétude. Gérald Cortot, ancien compagnon de route de l’ex-président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) Jean-Marie Tjibaou (1936-1989), Patrice Godin, universitaire, ou encore Jean-Pierre Aïfa, membre du comité des sages (chargé de veiller à la bonne tenue des campagnes référendaires de 2018, 2020 et 2021), alertent sur de possibles tensions au moment où le Parlement doit décider de reporter, une nouvelle fois, des élections centrales pour le territoire.
Après un débat annulé à l’Assemblée nationale le 22 octobre, et une commission mixte paritaire (CMP) conclusive, lundi 27 octobre, la proposition de loi visant à reporter les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie doit être adoptée ou non lors de votes solennels dans les jours qui viennent. Son titre a été modifié en CMP par un amendement socialiste : il s’agit, d’ici à fin juin 2026, de donner du temps à la discussion, non plus autour de « l’accord du 12 juillet » signé à Bougival (Yvelines) entre l’Etat, les non-indépendantistes et les indépendantistes, mais « en vue d’un accord consensuel sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie ».
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