C’est un nouveau développement dans le « FIFAgate », cette myriade de procédures judiciaires autour de la Fédération internationale de football (FIFA). Le ministère public de la confédération (MPC) annonce, mardi 14 octobre, au Monde, avoir classé une « procédure préliminaire » contre Gianni Infantino, l’actuel président de la FIFA.
Cette procédure découlait d’une plainte déposée en France, en 2021, par l’ex-président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) Michel Platini pour « trafic d’influence actif » contre M. Infantino, mais aussi pour « complicité » contre l’ex-directeur juridique et numéro 3 de la FIFA (2007-2018), Marco Villiger. Michel Platini soupçonnait alors les deux hommes d’avoir joué un rôle dans sa chute, en 2015, dans l’affaire du paiement de deux millions de francs suisses que l’ex-joueur a perçu de la FIFA, en 2011, sur ordre de son président d’alors, Sepp Blatter.
En 2023, le parquet de Paris avait confirmé au Monde que « cette procédure a fait l’objet d’une dénonciation officielle aux autorités suisses » dans le cadre d’une demande de délégation de la poursuite pénale. C’est finalement au MPC qu’est revenue la charge d’examiner ce dossier. Au terme « d’une analyse approfondie de la dénonciation », le parquet suisse a prononcé un classement après avoir « consulté » des « actes » réalisés par deux procureurs extraordinaires dans le cadre d’une enquête judiciaire visant plusieurs rencontres secrètes, en 2016 et 2017, entre M. Infantino et l’ex-procureur général helvétique. « Les faits dénoncés » dans les deux procédures « étaient identiques », explique le MPC.
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