Le moteur six cylindres à plat de la Porsche 911, les fans pourraient en parler des heures. Le centre de gravité plus bas, la tenue de route améliorée, le ronronnement unique. Malheureusement pour le constructeur automobile allemand, sa stratégie n’est pas équipée de tels pistons : elle connaît d’importants à-coups qui se traduisent par des résultats tout cabossés.
Sur les neuf premiers mois de 2025, Porsche a publié un bénéfice opérationnel de 40 millions d’euros seulement, contre plus de 4 milliards sur la même période en 2024, a indiqué le constructeur, vendredi 24 octobre. Au troisième trimestre, l’industriel allemand est même tombé dans le rouge, essuyant 967 millions d’euros de pertes d’exploitation. Porsche encaisse un ralentissement de 26 % de ses ventes en Chine, le poids des droits de douane aux Etats-Unis, mais surtout des charges élevées liées à l’abandon de projets dans le tout-électrique.
Porsche, en effet, avait investi à corps perdu ces dernières années dans l’électrification de sa gamme. Un choix cohérent avec la lutte contre le réchauffement climatique, mais sans doute aussi une façon de faire oublier le scandale du « dieselgate » de 2015, à savoir le truquage des tests antipollution ayant entaché la réputation du groupe Volkswagen, sa maison mère. Objectif longtemps affiché, vendre 80 % de ses voitures en électrique d’ici 2030. Mais la mollesse de la demande pour ce mode de propulsion, en particulier sur le segment du luxe, conjuguée à des ratés dans la qualité et les délais de fabrication, ont eu raison de son zèle. En 2024, 12,7 % des Porsche mises en circulation étaient électriques.
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