Le flou qui entoure l’aide humanitaire à Gaza, insuffisante et toujours considérée comme une variable d’ajustement par les autorités israéliennes malgré le fragile cessez-le-feu conclu le 10 octobre, se lève peu à peu : un nouveau cadre est en train d’être établi, sous l’influence de Washington. Il s’annonce en rupture avec les pratiques qui ont prévalu depuis le début de la guerre israélienne à Gaza, lancée en représailles aux attaques sanglantes du Hamas le 7 octobre 2023, et surtout avec le système d’aide humanitaire mis en place depuis des décennies dans l’enclave.
Vendredi 24 octobre, Marco Rubio, le secrétaire d’Etat américain, a visité le centre de coordination civilo-militaire ouvert par les Etats-Unis dans le sud d’Israël. Washington, a-t-il dit, est « prêt à travailler » avec certaines agences des Nations unies, mais pas avec l’UNRWA, chargée des réfugiés palestiniens, au rôle crucial depuis des décennies à Gaza. M. Rubio a affirmé que cette dernière était « devenue une filiale du Hamas », reprenant à son compte l’argumentaire israélien, pourtant mis à mal par des enquêtes onusiennes.
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