Donald Trump veut-il en finir avec le trafic de drogue ou déloger du pouvoir le président vénézuélien, Nicolas Maduro ? Veut-il la guerre ? Depuis le mois d’août, l’armée américaine ne cesse d’accroître sa force de frappe au large du Venezuela.
Dimanche 26 octobre, le destroyer USS Gravely est arrivé à Port of Spain, capitale de Trinité-et-Tobago, à quelque 10 kilomètres des côtes vénézuéliennes. Le porte-avions USS Gerald R. Ford est, lui, en route. Le plus grand navire de guerre au monde a reçu l’ordre, vendredi, de rejoindre la zone du commandement sud, dans la mer des Caraïbes, pour, selon le département américain de la défense, « renforcer la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et perturber les acteurs et activités illicites qui compromettent la sécurité et la prospérité des Etats-Unis ».
A l’arrivée du USS Gerald R. Ford – ce qui pourrait prendre plusieurs semaines –, 8 % de la flotte américaine sera déployée dans les Caraïbes pour, officiellement, lutter contre le trafic de stupéfiants. Elizabeth Dickinson, analyste de l’International Crisis Group, voit dans « ce déploiement de capacités militaires inusuel, et anormal dans cette région du monde, un bouleversement géopolitique majeur ».
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