C’est à un divertissement enjoué et enlevé que nous convie Jean-Paul Rouve en revêtant les habits de Monsieur Jourdain, dans Le Bourgeois gentilhomme de Molière, au Théâtre Antoine à Paris. Dès son premier costume – bonnet de nuit pendant, longue chemise blanche sous une robe de chambre mordorée –, le ton est donné : il porte volontairement la même tenue que Louis de Funès dans le film La Folie des grandeurs (1971) et n’a qu’un objectif, nous faire rire. Treize ans que ce comédien (très occupé par le cinéma) n’était pas remonté sur une scène de théâtre. Entre deux tournages, quitte à retourner sur les planches, l’ancien trublion de la bande des Robins des Bois a souhaité s’emparer d’un classique et retrouver le bonheur de la troupe.
Pour raconter cette histoire de bourgeois devenu riche qui s’est mis en tête d’acquérir les codes « des gens de qualité », Jean-Paul Rouve est particulièrement bien entouré. Entre Jean-Louis Barcelona, inénarrable maître de philosophie et mufti, Audrey Langle, désopilante serveuse, Marie Parouty, lucide et déterminée Madame Jourdain, Joseph Olivennes, amoureux délicieusement bécasson, la distribution offre une belle harmonie dans laquelle se fond la notoriété de la tête d’affiche.
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