Sans surprise, lundi 27 octobre, le Conseil constitutionnel a proclamé la (huitième) victoire de Paul Biya à l’élection présidentielle camerounaise. Le dirigeant de 92 ans, dont quarante-trois passés à la tête de son pays, est crédité de 53,66 % des voix, contre 35,19 % à son principal challengeur, Issa Tchiroma Bakary, qui dénonce une fraude massive depuis le jour du vote, le 12 octobre.
Lundi dans la soirée, malgré des rumeurs d’attaques de forces de l’ordre à son domicile, le candidat malheureux était toujours reclus dans sa villa de Garoua, son fief et chef-lieu de la province du Nord, entouré de plusieurs centaines de fidèles protégeant l’accès à sa maison. Des échauffourées entre forces de l’ordre et partisans de l’opposant ont été relevées dans plusieurs villes du pays – dont Douala, la capitale économique – faisant plusieurs victimes.
Deux jours après le vote à ce scrutin à un tour, Issa Tchiroma Bakary avait revendiqué « une victoire écrasante » sans même attendre la proclamation officielle des résultats. Cet ancien ministre de Paul Biya – il a démissionné fin juin –, s’appuyait alors sur la surprenante ferveur qui avait accompagné sa campagne électorale aux quatre coins du pays drainant des dizaines de milliers de supporteurs à ses meetings.
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