Le BGM-109 Tomahawk vole jusqu’à 1 600 kilomètres, à 880 km/h, à quelques dizaines de mètres du sol. Ces missiles permettraient à l’Ukraine de frapper en profondeur en Russie, au moment où Moscou, à l’entrée de l’hiver, intensifie ses attaques sur les infrastructures énergétiques ennemies.
Vendredi, la Russie a revendiqué la prise de trois villages ukrainiens dans les régions de Kharkiv et Dnipropetrovsk.
Si les Etats-Unis se sont montrés hésitants à fournir ces armes à l’Ukraine, c’est parce qu’ils craignent une escalade de la guerre et une recrudescence des tensions entre Washington et Moscou.
Le 13 octobre, comme nous l’expliquions hier, le Financial Times supputait que, même si les Etats-Unis répondaient favorablement à la demande de Kiev concernant ces missiles, ils ne pourraient lui allouer qu’un nombre limité de missiles Tomahawk – entre 20 et 50 –, ce qui « ne modifiera pas fondamentalement la dynamique de la guerre ». Selon les données budgétaires du Pentagone, les Etats-Unis prévoient d’en acheter 57 en 2026. Le Kyiv Post expliquait, pour sa part, que Donald Trump pourrait donner son accord pour obliger les alliés européens « à suivre le mouvement », principalement l’Allemagne, qui hésite toujours à fournir des missiles Taurus à l’Ukraine.
Le Kremlin a mis en garde contre le risque d’une nouvelle escalade du conflit. Jeudi, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré : « Nos militaires savent ce qu’ils ont à faire ; ils disposent du potentiel militaire et de toutes les capacités nécessaires. Tout sera également mis en œuvre pour poursuivre l’opération militaire spéciale jusqu’à ce que tous ses objectifs soient atteints. » Au début du mois, Vladimir Poutine a fait savoir que l’envoi de missiles Tomahawk à Kiev serait une « nouvelle escalade » entre Moscou et Washington.
Martin