Le président de la République, Emmanuel Macron, affirme dans un entretien à l’Humanité, mis en ligne dimanche 18 février, n’avoir « jamais considéré que le RN [Rassemblement national] ou Reconquête s’inscrivaient dans l’“arc républicain” ». Des propos qui contrastent avec ceux de son premier ministre, Gabriel Attal, qui estimait que « l’arc républicain, c’est l’hémicycle ».
Toutefois, « le RN est à l’Assemblée (…) ; on ne peut pas en faire abstraction. En revanche, j’ai toujours considéré, comme avec la loi immigration, que les textes importants ne devaient pas passer grâce à leurs voix. Ce distinguo suffit à dire où j’habite », estime le chef de l’Etat. Le président de la République reconnaît qu’il n’a pas « tout réussi », mais que « tous » portent « des responsabilités » dans la montée de l’extrême droite.
Alors que les résistants communistes Missak et Mélinée Manouchian doivent entrer au Panthéon mercredi, L’Humanité rappelle que Marine Le Pen a reçu une invitation à la cérémonie en sa qualité de présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale. « Les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat de Manouchian », répond Emmanuel Macron, bien que, selon lui, le RN « n’est plus ouvertement antisémite et négationniste », comme l’était « résolument » le Front national.