La 5G cherche encore sa killer app, son application phare qui la rendrait indispensable. Président du think tank Idate, Jean-Luc Lemmens va même plus loin : « Il n’existe même pas d’applications 5G ! » Lors du processus d’attribution des fréquences dédiées à ce réseau aux opérateurs, en octobre 2020, l’industrie des télécoms promettait monts et merveilles à cette technologie dans l’Hexagone – vantant ses gros débits, sa réactivité ou sa capacité à connecter des myriades d’objets –, mais la révolution annoncée n’a pas eu lieu.
Si la 4G a consacré le smartphone comme « un des équipements principaux pour accéder à Internet » en permettant d’« écouter de la musique, de regarder des vidéos ou de réaliser des opérations bancaires », la 5G n’a pas accouché d’innovations aussi marquantes, a relevé Mireille Clapot, membre du collège de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), lors d’une conférence à Paris, le 26 septembre.
Cette technologie a pourtant fait son nid dans l’Hexagone. Au deuxième trimestre 2025, l’Arcep a décompté plus de 28 millions de cartes SIM actives sur les réseaux 5G, soit plus d’un tiers du parc total. Mais, d’après plusieurs observateurs, le grand public s’y est davantage converti au moment de changer de smartphone que par nécessité.
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