Ainsi, Dahbia Benkired, cette meurtrière de 27 ans qui avait violé et assassinée Lola, 12 ans, est-elle restée figée et insondable comme elle l’avait été tout au long de son procès, en entendant le verdict qui la condamnait à la perpétuité réelle. Ainsi devient-elle la première femme à être frappée de la peine maximale dans le droit français, peine qui n’avait été prononcée jusque-là que sept fois, dans des affaires de meurtre ou de terrorisme, dont deux fois pour des tueurs d’enfant. Ainsi n’a-t-elle esquissé aucun geste, pas un mouvement du visage, pendant que, sur les bancs des parties civiles, la mère et le frère de Lola Daviet s’effondraient en sanglotant : « On croyait en la justice et on l’a eue, on l’a eue ! »
Il n’a fallu qu’un peu plus de quatre heures de délibéré pour la reconnaître coupable de viols, d’actes de torture et de barbarie et enfin du meurtre de l’adolescente de moins de 15 ans. Sans que les magistrats et les jurés ne retiennent en sa faveur la moindre circonstance atténuante. Le président de la Cour d’assises de Paris, en lisant les motivations du jugement, a au contraire souligné « l’extrême gravité et la cruauté » de ce qu’elle avait fait endurer à la jeune Lola en les qualifiant de « supplice ». Et a noté que, malgré l’absence de pathologie psychiatrique relevée par les experts, elle présentait « une dangerosité très élevée » justifiant cette détention maximale dont elle ne pourra demander un éventuel aménagement que dans vingt-sept ans – soit trente ans moins les trois ans qu’elle a déjà accompli en détention provisoire.
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