Les dirigeants français, allemand et britannique se joindront à des dizaines d’autres vendredi lors d’une conférence sur la sécurité en Allemagne pour discuter des prochaines étapes du soutien à l’Ukraine alors que l’invasion russe approche de son premier anniversaire.
Pour la première fois en deux décennies, les dirigeants russes n’ont pas été invités à la Conférence de Munich sur la sécurité, un rassemblement annuel de dirigeants mondiaux, d’hommes politiques et d’experts en sécurité, qui devrait s’ouvrir par une allocution vidéo du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy.
La vice-présidente américaine Kamala Harris revient à la conférence un an après avoir partagé des avertissements, quelques jours avant le début de l’invasion, selon lesquels la Russie était sur le point d’attaquer son voisin.
Harris rencontrera le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Rishi Sunak en marge du forum de Munich pour discuter des prochaines étapes du soutien à l’Ukraine sur le champ de bataille et des efforts visant à imposer des coûts à la Russie, a déclaré la Maison Blanche. Elle aura également une réunion conjointe avec les Premiers ministres finlandais et suédois au cours de laquelle elle soulignera le ferme soutien de Washington à leurs demandes d’adhésion à l’OTAN.
Les pays nordiques, qui étaient auparavant étroitement alignés militairement sur l’OTAN sans en être réellement membres, se sont précipités pour rejoindre l’alliance militaire après l’invasion russe de l’Ukraine.
Mais leur adhésion a été retardée par la Turquie, qui a notamment fait pression sur la Suède pour réprimer les militants kurdes en exil et d’autres groupes que le gouvernement turc considère comme des menaces pour la sécurité. La Hongrie a également retardé l’approbation des deux offres nordiques. Tous les pays de l’OTAN doivent approuver les nouveaux membres de l’alliance.
La conférence de Munich réunira une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement ainsi que des politiciens et des experts en sécurité de près de 100 pays. Outre les Russes, les organisateurs n’ont pas invité de responsables iraniens en raison de la répression sanglante des manifestations antigouvernementales à l’échelle nationale en République islamique.
Des responsables russes ont été invités mais n’ont pas assisté à la conférence de l’année dernière à Munich, qui s’est terminée quatre jours seulement avant le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février.