La Turquie a accepté de discuter de l’adhésion de la Suède et de la Finlande avec l’OTAN.
Les deux pays ont décidé de rejoindre l’alliance de sécurité après que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février. Les négociations ont commencé en juin dernier, mais ont été annulées en janvier.
Ankara a refusé de ratifier les offres d’adhésion des deux pays à l’OTAN, principalement parce que la Suède a refusé d’extrader des dizaines de suspects qu’Ankara associe à des combattants kurdes interdits et à une tentative de coup d’État ratée en 2016 et qu’elle s’inquiète des liens suédois avec l’organisation terroriste PKK.
Cependant, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que les pourparlers reprendraient à partir du 9 mars.
“Je pense que nos préoccupations concernant le terrorisme devraient être satisfaites par les deux pays candidats. De telles activités se poursuivent toujours en Suède”, a expliqué Cavusoglu. “En tant que communauté internationale, nous devons lutter contre de telles actions. Il ne nous est pas possible de dire “oui” à l’adhésion de la Suède à l’OTAN sans voir ces mesures.”
Il a fait ces commentaires lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue hongrois Peter Szijjarto lundi. Szijjarto était arrivé pour une visite de solidarité après les tremblements de terre dévastateurs.
Il y a eu plusieurs manifestations anti-turques et anti-islamiques en Suède lorsque les pourparlers ont été annulés le mois dernier. Un politicien d’extrême droite a brûlé le Coran à Stockholm et une effigie du président turc Recep Tayyip Erdogan a été accrochée devant le tribunal de la capitale. Ces actions ont déclenché un tollé dans la communauté musulmane.
Après les manifestations, le président turc a déclaré qu’il ratifierait la candidature de la Finlande à l’OTAN et non celle de la Suède.
Mais l’OTAN a déclaré qu’il serait préférable que la Finlande rejoigne l’OTAN en même temps que la Suède en raison de la situation stratégique des deux pays.
Il y a moins de quinze jours, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, était à Ankara où il a souligné l’importance d’intégrer la Finlande et la Suède dans l’Alliance de sécurité.
Il a réitéré son affirmation selon laquelle la Suède et la Finlande ont fait assez pour satisfaire les demandes d’Ankara de réprimer l’extrémisme.
