Plus d’un million de personnes pourraient descendre dans la rue en France pour des manifestations «historiques» du 1er mai contre les réformes des retraites du pays.
Plus d’un million de personnes pourraient manifester à travers la France pour un 1er mai “historique” et “festif”, selon les syndicats, qui entendent profiter de lundi pour montrer qu’ils n’ont pas abandonné la lutte contre la réforme des retraites du gouvernement.
“Je pense que demain nous aurons des centaines de milliers de manifestants, peut-être un million ou un demi-million”, a déclaré le responsable syndical CFDT, Laurent Berger.
Il a ajouté qu’il y aura “300 points de ralliement”. Les autorités ont prédit qu’entre 500 000 et 650 000 personnes pourraient manifester à travers le pays, dont 80 000 à 100 000 à Paris.
Le trafic aérien devrait également être perturbé, avec 25 à 33 % des vols annulés dans les plus grands aéroports du pays, et les perturbations pourraient se poursuivre à l’aéroport d’Orly jusqu’à mardi.
“Tout le monde peut aller manifester” pendant ces vacances, a déclaré Berger. “J’appelle le maximum de citoyens (…) à venir demain même s’ils sont en vacances.”
Ce 1er mai, qui marque le 13e jour de mobilisation contre la réforme controversée des retraites, intervient après que le Conseil constitutionnel français a approuvé le projet de relèvement de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans. Le projet impopulaire du président Emmanuel Macron a été promulgué dans la loi française en avril.
Les sondages d’opinion ont montré que sa popularité a depuis plongé à son plus bas niveau en quatre ans.
Des manifestations sont également attendues dans d’autres pays européens, comme le Portugal, où sa marche annuelle devrait être utilisée pour attirer l’attention sur d’autres problèmes. Le mois dernier, des dizaines de milliers d’enseignants sont descendus dans la rue pour exiger des salaires plus élevés, tandis que d’autres ont protesté contre les prix des logements et le coût de la vie.
En Grèce, les manifestations autour d’un accident de train qui a fait 57 morts fin février devraient reprendre en force. Les protestations ont blâmé le gouvernement pour l’accident qui a principalement tué de jeunes étudiants.
