Le Conseil constitutionnel a validé vendredi l’essentiel de la réforme des retraites, dont sa mesure phare de relèvement de l’âge légal de la retraite à 64 ans, tout en rejetant certaines mesures du projet du gouvernement comme la création d’un “indice des seniors”.
Dans le même temps, les Sages ont rejeté une demande de référendum d’initiative partagée (RIP) déposée par la gauche. Une deuxième requête, déposée ultérieurement, doit cependant être à nouveau tranchée le 3 mai.
La plus haute instance constitutionnelle française a décidé vendredi si le projet contesté du président Emmanuel Macron de relever l’âge de la retraite est conforme à la Constitution française, une décision qui pourrait calmer ou enrager davantage les opposants à la mesure.
Tous les regards étaient tournés vers le Conseil constitutionnel fortement gardé, qui peut annuler tout ou partie d’un plan complexe de réforme des retraites que Macron a fait adopter sans vote par la chambre basse du parlement. Les forces de sécurité se tenaient derrière une clôture métallique érigée devant l’édifice où la décision était prise.
Alors que les tensions montaient quelques heures avant la décision, Macron a invité les syndicats à le rencontrer mardi “quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel”, a indiqué son bureau. Le président n’a pas accordé le mois dernier une demande de réunion des syndicats. Les syndicats ont été les organisateurs de 12 manifestations à l’échelle nationale depuis janvier et ont un rôle essentiel à jouer pour tenter de freiner les réactions excessives des manifestants.
“Les portes de l’Elysée (palais présidentiel) resteront ouvertes, sans condition, pour ce dialogue, a indiqué le bureau de Macron. Il n’y a pas eu de réponse immédiate des syndicats à l’invitation.
Le projet de relèvement de l’âge de la retraite de deux ans, de 62 à 64 ans, devait être la mesure phare de Macron dans son second mandat.