Et au seizième jour, un léger, très léger, vent de contestation a soufflé sur le parcours de la flamme olympique, qui a traversé le département de la Vienne, samedi 25 mai dans les mains de 99 porteurs.

Un collectif « Alerte du 25 », réunissant notamment des militants de Greenpeace ou de Bassines non merci, avait fait savoir qu’ils prévoyaient des « actions » pour protester contre la construction en cours de gigantesques réservoirs d’eau dans le département et la pollution de l’eau.

« On trouve un milliard à Paris pour dépolluer la Seine et ici on n’arrive pas à faire dépolluer l’eau et à protéger les points de captage », regrette Alain, un militant de Greenpeace Poitiers. Avec d’autres, il a fait installer une banderole « Ici aussi protégeons l’eau » tout près d’un point de passage de la flamme, dans les rues de la capitale du Poitou.

La veille, la brigade anti-tags de la municipalité avait fait disparaître des graffitis « No pain No game », ou « Jeux olympiques de la honte ». Plus amusant, une vidéo simulant un enlèvement de la flamme était arrivée dans un courriel destiné à une agence de La Nouvelle République du Centre-Ouest accompagnée d’une série de revendications : « Si vous voulez récupérer la flamme, nous exigeons un moratoire immédiat sur les méga bassines, l’arrêt de l’épandage de pesticides… et le retour des Chiffres et des lettres. »

Le même mantra mille fois entendu : « Ce n’est qu’une fois dans une vie ! »

Au stade municipal, une foule enthousiaste a accueilli l’événement avec le même mantra mille fois entendu – « Voir la flamme olympique, ce n’est qu’une fois dans une vie ! » – et pas tout à fait exact : nombre de Poitevins se souviennent avoir vu passer la flamme chez eux en 1991, quelques semaines avant les Jeux olympiques d’Albertville.

Il n’empêche, « 15 000 à 20 000 personnes » ont participé à l’événement samedi 25 mai selon le maire de Loudun, Joël Mazas, qui partage avec son homologue de Marseille un don pour l’exagération (Loudun compte environ 6 700 habitants selon l’Insee).

Arrivée dans un flambeau à 9 h 28, avec son cortège de costauds protecteurs, la flamme et son porteur se sont hissés sur un podium. Un puis deux puis trois ou quatre élus les rejoints le temps d’une photo souvenir, les hommes devant et les femmes derrière.

Dès 9 h 30, elle a repris la route, à l’abri d’une lanterne. Direction Poitiers et le Futuroscope, dernière des huit étapes du jour, toutes marquées par une grande ferveur populaire depuis l’arrivée de la flamme en France, le 8 mai.

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