Le pôle « cold cases » du tribunal de Nanterre a lancé, mardi 14 octobre, un appel à témoins pour obtenir des informations sur le meurtre d’Ariane Guillot, à Nice, 18 avril 2001. Le dispositif « est destiné à recueillir toute information permettant de favoriser l’élucidation de ce crime », détaille le procureur de la République de Nanterre, Yves Badorc, dans un communiqué. Le texte qui accompagne une nouvelle vidéo « En quête d’indices » est le cinquième appel à témoins du pôle qui reprend les codes des émissions de faits divers.

En fin d’après-midi, le 18 avril 2001, alors qu’elle se promenait dans le parc de la colline du château, qui surplombe Nice, Ariane Guillot, jeune enseignante de 25 ans, a reçu un unique coup de couteau dans la poitrine. La jeune Parisienne était descendue pour les vacances sur la Côte d’Azur pour garder son neveu.

Très vite, les enquêteurs écartent « a priori la piste crapuleuse », car son portefeuille complet est retrouvé sur place, détaille le parquet du pôle des crimes sériels ou non élucidés (PCSNE) de Nanterre à l’Agence France-Presse (AFP). « Des analyses génétiques ont été réalisées mais ne donnent rien de probant à ce moment-là », détaille le ministère public, à l’époque où l’utilisation de l’ADN « débute ».

Après deux non-lieux, en 2006 puis en décembre 2009, l’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), service d’enquête qui travaille avec le pôle, proposera ce dossier parmi de nombreux autres « cold cases ». Le 18 juillet 2022, le parquet de Nanterre ouvre une enquête préliminaire.

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Un appel à témoins relance l’espoir dans l’affaire Ariane Guillot

« Le dossier Ariane Guillot est particulier, parce qu’au niveau national, il n’est pas connu, mais au niveau niçois, il a marqué », explique à l’AFP le patron de l’OCRVP, Franck Dannerolle, pour qui « c’est le moment » de faire cet appel à témoins après l’exploration de « différentes pistes d’investigation ». « Avec un dispositif national, on peut arriver à récupérer un témoignage de quelqu’un qui a vécu à Nice à l’époque, ou qui était en tourisme à Nice à l’époque », souligne-t-il.

La réouverture de l’enquête a également permis de mener de nouvelles analyses génétiques, des examens techniques de la plaie, des examens en morphoanalyse des traces de sang retrouvées sur la scène de crime et le recours à des psychocriminologues de l’OCRVP.

En 2024, révèle le parquet, une personne avait été placée en garde à vue, mais elle avait été mise hors de cause. « L’important, c’est de maintenir en vie ces dossiers-là et de leur donner un maximum de chances de résolution », conclut Franck Dannerolle.

Les témoignages récoltés seront traités par les agents de l’OCRVP et par ceux de la police judiciaire de Nice, cosaisis dans cette enquête et à l’origine des premières investigations.

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Le Monde avec AFP

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