Une Malgache suit le discours à la nation du président Andry Rajoelina, sur la page Facebook officielle de la présidence de Madagascar, depuis son domicile à Antananarivo, le 13 octobre 2025.

En dépit des apparences, le président malgache, Andry Rajoelina, conspué depuis le 25 septembre par la jeunesse qui réclame son départ, n’est pas en fuite. Alors qu’il était invisible depuis jeudi 9 octobre, il est finalement apparu lundi soir dans une allocution de vingt minutes diffusée avec trois heures trente de retard, à 22 h 35 (heure de Madagascar), sur les réseaux sociaux depuis un « lieu sûr » mais non identifié pour démentir les rumeurs de sa cavale qui alimente, depuis dimanche, toutes les spéculations. Des vidéos amateurs ont notamment montré l’arrivée d’un hélicoptère à Sainte-Marie, une île située sur la côte orientale de Madagascar, suivie du décollage d’un avion militaire français vers La Réunion.

Sur l’écran, il n’y avait pas le décorum habituel du palais de Iavoloha. Sanglé dans un costume gris et filmé en plan serré avec pour seul décor un papier peint à motifs géométriques et le drapeau de Madagascar, le président n’a pas annoncé sa démission comme son silence de plusieurs jours et son départ de la Grande Ile laissaient espérer les manifestants.

« J’ai pris des mesures pour protéger ma vie et éviter un bain de sang entre Malgaches. Je suis actuellement en mission à l’étranger. Un complot visant à attenter à ma vie a été fomenté par certains groupes [et] préparé avant le 25 septembre [date du début des manifestations à Antananarivo] », a-t-il affirmé sans plus de détails. Andry Rajoelina a renouvelé son appel au dialogue envers ceux qui bravent son autorité et a une nouvelle fois brandi les risques pour le pays d’une sortie de crise non conforme à la Constitution, en énumérant la liste des projets qui pourraient perdre leurs financements.

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