L’armée américaine a mené, vendredi 17 octobre, une nouvelle frappe contre un navire de narcotrafiquants présumés, causant la mort de trois personnes, a annoncé dimanche le secrétaire à la défense, Pete Hegseth.
« Selon nos services de renseignement, ce navire était impliqué dans le trafic illicite de stupéfiants, empruntait une route connue pour le trafic de drogue et transportait d’importantes quantités de stupéfiants », écrit-il sur X. « Trois narcoterroristes se trouvaient à bord du navire lors de l’attaque, qui a été menée dans les eaux internationales. Les trois terroristes ont été tués (…) », poursuit Pete Hegseth, assurant qu’ils étaient liés à l’Armée de libération nationale (ELN), un mouvement armé colombien.
« Ces cartels sont l’Al-Qaida de l’hémisphère occidental, recourant à la violence, au meurtre et au terrorisme pour imposer leur volonté, menacer notre sécurité nationale et empoisonner notre population. L’armée américaine traitera ces organisations comme les terroristes qu’elles sont : elles seront traquées et éliminées, tout comme Al-Qaida », ajoute le secrétaire à la défense.
Les Etats-Unis ont déployé des moyens militaires importants, dont sept navires et des avions de combat furtifs, dans les Caraïbes, dans le cadre ce qu’ils présentent comme une lutte contre le narcotrafic, et y ont mené depuis début septembre sept frappes connues qui ont coûté la vie à une trentaine de personnes.
La légalité de ces frappes contre des suspects ni interceptés ni interrogés, dans des eaux étrangères ou internationales, fait débat. Donald Trump vise particulièrement le Venezuela dont il accuse le président, Nicolas Maduro, d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis. Caracas dément vigoureusement et reproche à Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte « pour imposer un changement de régime » au Venezuela et s’emparer de ses importantes réserves de pétrole.
Le président américain a, par ailleurs, annoncé dimanche la fin d’aides financières accordées à la Colombie, en accusant le président colombien, Gustavo Petro, de ne pas lutter contre le narcotrafic
