
Pour les mastodontes du numérique, cela représente un caillou dans la chaussure de leurs responsables chargés de l’impact environnemental. Les centres de données, qui consommaient 1,7 % de l’électricité mondiale en 2022, devraient en utiliser le double en 2026, selon le scénario médian de l’Agence internationale de l’énergie.
Dans ces conditions, il serait logique que la consommation des Gafam (Google, Amazon, Facebook/Meta, Apple et Microsoft) croisse, puisque ceux-ci figurent parmi les plus gros exploitants de centres de données, et qu’ils sont tous engagés dans la course à l’intelligence artificielle, particulièrement gourmande en énergie.
La majeure partie de leurs data centers est, en effet, installée en Amérique du Nord – plus de la moitié de la consommation électrique de Google, par exemple, provient de cette zone. Or, dans cette aire géographique, les énergies fossiles dominent largement : aux Etats-Unis, leur part dans le mix électrique est de 60 %, contre 21,4 % pour les renouvelables, moitié moins qu’en Europe.
En théorie, il devrait donc être difficile pour les Gafam de limiter leur bilan carbone. Pourtant, chacun d’eux continue d’affirmer que 100 % de l’électricité que consomment ses centres de données sont décarbonés. Alors, comment l’expliquer ?
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