Dans un communiqué publié par l’agence de presse Firat, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé, dimanche 26 octobre, lors d’une cérémonie dans le nord de l’Irak qu’il retirait toutes ses forces de Turquie vers le nord de l’Irak. « Nous mettons en œuvre le retrait de toutes nos forces à l’intérieur de la Turquie », avec 25 combattants, hommes et femmes, se trouvant déjà dans le nord de l’Irak, déclare le PKK dans son communiqué.
A la suite de discussions indirectes entamées en octobre 2024, le PKK, considéré comme terroriste par Ankara, a annoncé en mai sa dissolution, répondant à un appel en ce sens de son chef historique, Abdullah Öcalan, après plus de quatre décennies de combat contre les forces turques.
Défendre les droits des Kurdes en Turquie par la voie démocratique
Le PKK appelle la Turquie à prendre les mesures juridiques nécessaires à la poursuite du processus de paix et à permettre à l’intégration de ses militants dans la vie politique. « Les mesures juridiques et politiques voulues par le processus » et les lois « nécessaires à la participation à la vie politique démocratique doivent être mises en place sans délai », ajoute le PKK dans sa déclaration.
Le PKK dit désormais vouloir défendre les droits de la minorité kurde en Turquie par la voie démocratique, comme l’a demandé M. Öcalan, figure tutélaire du mouvement malgré ses années de détention, lors de son « appel à la paix », en février.
Détenu depuis 1999 sur l’île-prison d’Imrali, au large d’Istanbul, Abdullah Öcalan avait appelé le 27 février son mouvement à se dissoudre, saisissant un processus lancé par les autorités d’Ankara depuis octobre.
Selon le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ces violences ont fait 50 000 morts, dont 2 000 soldats et causé des milliards de dollars de pertes à l’économie turque.
Une commission parlementaire turque chargée de préparer un cadre légal au processus de paix a commencé ses travaux en août. Et M. Öcalan a été autorisé en septembre, pour la première fois depuis six ans, à rencontrer ses avocats.











