Le Louvre n’ouvre pas lundi 20 octobre ses portes aux visiteurs au lendemain du spectaculaire cambriolage mené par quatre malfaiteurs, partis avec huit « joyaux de la couronne de France », a annoncé le musée à l’Agence France-Presse (AFP). Le musée était déjà resté fermé dimanche après le vol commis en début de matinée.
En parallèle, une réunion sur la sécurisation du musée du Louvre a commencé à 10 h 30, place Beauvau, en présence du ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, de la ministre de la culture, Rachida Dati, ainsi que des services de l’Etat, a annoncé le ministère de l’intérieur.
Un cambriolage spectaculaire a eu lieu dimanche matin, peu après l’ouverture du Louvre, quand un commando de quatre malfaiteurs s’est emparé de huit bijoux du XIXe siècle d’une « valeur patrimoniale inestimable » – selon les mots du ministère de la culture – avant de prendre la fuite. Parmi les bijoux, le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense, composé de huit saphirs et 631 diamants, et le diadème de l’impératrice Eugénie, qui compte près de 2 000 diamants.
Dans la matinée, invité sur France Inter, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a estimé que les autorités avaient « failli » en n’empêchant pas le cambriolage du Louvre et renvoie « une image très négative de la France ». « Ce qui est sûr, c’est que nous avons failli » puisque des malfaiteurs ont été « capables de mettre un monte-charge » sur la voie publique, « de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France », a dit le ministre.
Une soixantaine d’enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels sont mobilisés.
