L’un des rares fragments de météorite découverts sur la face cachée de la Lune, analysé avec un microscope électronique.

Lorsque la sonde chinoise Chang’e-6 a ramené 1 935,3 grammes de roches lunaires sur Terre en juin 2024, les chercheurs s’attendaient probablement à trouver des éléments propres à notre satellite naturel. Quelle ne fut pas leur surprise de constater que ces moins de 2 kilos de sédiments contenaient aussi du matériel « extralunaire », c’est-à-dire des traces d’un astéroïde ayant frappé la Lune.

Publiés dans la revue PNAS lundi 20 octobre, les résultats de cette équipe de géochimistes de Canton (Chine) montrent que les échantillons étudiés (2 grammes) contiennent sept fragments de roche renfermant de l’olivine, un minéral silicaté que l’on s’attend à dénicher au sein du manteau lunaire, sous la croûte.

Mais les analyses ont rapidement révélé que les quantités de certains matériaux, comme le fer ou le manganèse, étaient beaucoup plus élevées que celles que l’on trouve habituellement sur la Lune. Le taux de zinc est par exemple cent fois supérieur à celui que l’on devrait déceler dans le manteau lunaire. Un enrichissement qui ne peut s’expliquer que par l’apport extérieur d’un astéroïde. Lesdits fragments d’olivine ne sont pas directement issus de l’astéroïde mais se sont formés après la collision, par le mélange des roches en fusion de la Lune et de l’astéroïde qui ont cristallisé après s’être refroidies.

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