Il s’agit du deuxième succès d’affilée après une série d’échecs. La mégafusée Starship que construit SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, pour aller sur la Lune et Mars a réussi, lundi 13 octobre, un nouveau vol test.
Ce mastodonte métallique de plus de 120 m de haut, soit l’équivalent d’un immeuble d’environ 40 étages, s’est élevé dans un épais nuage de fumée en début de soirée au Texas. Après que les deux étages de la fusée se sont séparés dans les airs, SpaceX a mené avec succès plusieurs tests et manœuvres sur le propulseur et le vaisseau avant qu’ils ne finissent leur course dans les eaux comme convenu, sous les applaudissements nourris des ingénieurs assistants à une retransmission sur écrans géants.
Ce onzième vol test maîtrisé, comme le précédent en août, permet à l’entreprise américaine d’aller de l’avant, après une série noire d’essais début 2025 marqués par des explosions en vol. Mais ce succès n’efface pas les inquiétudes croissantes concernant l’état d’avancement de la fusée, censée effectuer ses premiers vols vers Mars en 2026 et permettre le retour des Américains sur la Lune en 2027.
Selon la récente analyse d’un panel d’experts indépendants, la version modifiée de Starship devant servir d’alunisseur pourrait avoir « des années » de retard, ce qui repousserait encore le calendrier du programme Artemis de la NASA. Et fait ainsi courir le risque que les Etats-Unis ne soient devancés par la Chine, puissance rivale qui ambitionne aussi d’envoyer des hommes sur la Lune d’ici à 2030.
« Une nouvelle course à l’espace » contre la Chine
En l’état des choses, « il est très improbable que nous allions sur la Lune avant la Chine », a prévenu en septembre Jim Bridenstine, ancien patron de la NASA, devant une commission sénatoriale, exhortant Washington à élaborer un plan B.
L’enjeu est d’autant plus important que l’administration Trump évoque ouvertement une « nouvelle course à l’espace », cette fois face à la Chine, en écho à celle menée contre l’URSS pendant la guerre froide.
Malgré les critiques, Elon Musk, qui est connu pour ses prévisions très optimistes, continue d’afficher sa confiance dans cette mégafusée, la plus puissante jamais construite, bien qu’il reste encore, de son propre aveu, « des milliers de défis techniques » à surmonter.
L’homme le plus riche du monde et ancien proche conseiller du président américain, Donald Trump, a déjà révolutionné le secteur spatial avec ses fusées réutilisables produites à la chaîne, et domine aujourd’hui le marché des lancements commerciaux.
Avec Starship, pensée pour les voyages interplanétaires, il vise encore plus loin, en cherchant à démontrer des manœuvres techniques encore jamais réalisées. Après avoir réussi il y a un an à récupérer le propulseur de la fusée grâce à de gigantesques bras mécaniques, il espère réussir prochainement à rattraper le vaisseau et à ravitailler sa fusée en carburant dans l’espace. Autant de paris techniques qu’il entend relever grâce au lancement répété de multiples prototypes.
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Une méthode qui a fait son succès jusqu’ici, mais qui pourrait se heurter cette fois aux contraintes du programme lunaire américain, d’autant qu’Elon Musk a plusieurs fois exprimé sa volonté de privilégier la planète rouge, son obsession personnelle, au détriment de la Lune.