L’humanitaire belge a été initialement condamné à un total de 40 ans de prison à Téhéran pour “espionnage” présumé.
Olivier Vandecasteele, l’humanitaire belge emprisonné à Téhéran depuis février 2022 sous des accusations criminelles largement contestées, a été libéré de prison et retourne actuellement dans son pays d’origine.
La nouvelle a été annoncée par le Premier ministre belge Alexander De Croo dans un communiqué publié vendredi matin.
“Olivier Vandecasteele est en route pour la Belgique. Si tout se passe comme prévu, il sera avec nous ce soir. Enfin libre”, a écrit De Croo.
“Oliver a passé 455 jours dans une prison de Téhéran. Dans des conditions insupportables. Innocent.”
Son retour est “un soulagement pour sa famille, pour ses amis, pour son collègue”, a ajouté De Croo.
Vandecasteele a quitté Téhéran jeudi soir et a été transporté par avion à Oman pour subir un examen médical, a déclaré le Premier ministre. L’ouvrier était accompagné de diplomates belges et d’officiers militaires.
Sa libération a été rendue possible après un échange de prisonniers entre l’Iran et la Belgique, le ministère des affaires étrangères d’Oman dit dans un communiqué.
Selon aux médias belgesAssadollah Assadi, un ressortissant iranien qui avait été condamné à 20 ans de prison en 2021 pour avoir comploté un attentat à la bombe raté contre un groupe d’opposition iranien à Paris, a été échangé contre le travailleur d’une ONG belge.
Le travailleur de l’ONG a été arrêté le 24 février 2022 et a ensuite été condamné à un total de 40 ans de prison à Téhéran et à une peine physique consistant en 74 coups de fouet.
Les quatre accusations portaient sur l’espionnage présumé contre l’Iran, la coopération avec les États-Unis, le trafic de devises et le blanchiment d’argent.
Les accusations et les conditions d’emprisonnement ont été qualifiées d'”arbitraires”, de “mauvais traitements” et de “violation flagrante du droit international” par un groupe d’experts des Nations Unies.
“Nous pensons que M. Vandecasteele a été arbitrairement privé de sa liberté et est victime de disparition forcée pendant des périodes de détention”, ont déclaré les experts dans un rapport. sorti en janvier.
Les experts ont reçu des rapports faisant état d’une perte de poids de 15 kilos, de “graves problèmes de santé” et d’une grève de la faim de deux semaines.
Depuis son arrestation, le gouvernement belge a essayé plusieurs voies juridiques et diplomatiques pour obtenir la libération de l’homme de 42 ans, notamment l’adoption d’un traité controversé sur les échanges de prisonniers.