Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat vient de publier son dernier rapport rédigé par les plus grands experts mondiaux du climat.
Ils disent que la réalité de la crise est mauvaise et qu’elle s’aggrave rapidement.
Mais les scientifiques du GIEC ont souligné qu’il existe une énorme opportunité de changer le cours de l’avenir – c’est « maintenant ou jamais ».
Le Limite de réchauffement de l’Accord de Paris de 1,5 ° C est encore à portée de main. Nous avons les solutions dont nous avons besoin dans cette décennie critique pour réduire les émissions et sortir des combustibles fossiles.
Alors, comment les politiciens, les défenseurs de l’environnement et les groupes environnementaux ont-ils réagi au « dernier avertissement » du GIEC sur la crise climatique ?
La COP28 sera cruciale dans cette décennie d’action
Le Présidence de la COP28 dit que le rapport « a souligné ce que nous savons déjà : le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris ».
Il ajoute que les preuves sont claires, que les émissions ne diminuent pas assez rapidement et que les plus vulnérables qui ont le moins contribué au changement climatique subissent les pires impacts.
“La COP28, organisée par les Émirats arabes unis, sera cruciale dans cette décennie d’action.”
La Présidence dirigera la réponse au Bilan mondial – le tout premier « bulletin » sur les progrès des pays vers l’Accord de Paris. Guidé par le GIEC, il explique que ce doit être le moment d’« inaugurer une réponse complète et urgente qui accélère tous nos efforts ».
Lors de la COP28, les Émirats arabes unis auront besoin que tout le monde travaille ensemble sur des solutions tout en donnant la priorité à l’inclusivité, à la responsabilité et à la transparence. Grandes industries doivent aller plus loin dans leur action climatique. Des billions de dollars doivent être débloqués pour permettre cette immense transition.
“Travaillons ensemble, solidairement, pour livrer un plan qui s’appuie sur l’excellent travail du GIEC, et accéléré par une coopération véritablement mondiale”, encourage la présidence de la COP28.
Une base pour plus d’ambition à la COP28
Le rapport de synthèse du GIEC seront désormais utilisés par les gouvernements pour fixer des objectifs et des politiques climatiques pour l’avenir.
Le vice-président exécutif de la Commission européenne pour le Green Deal européen, Frans Timmermans, a déclaré qu’il devrait servir de base à plus d’ambition à COP28 aux Émirats arabes unis plus tard cette année.
“La science est claire : plus nous attendons avec des réductions d’émissions importantes, plus les risques sont élevés, plus les dégâts sont importants”, a-t-il écrit sur Twitter.
Timmermans a suggéré que les nations doivent proposer des contributions mises à jour déterminées au niveau national – des promesses climatiques de pays du monde entier.
“Dès que les négociations sur #Fitfor55 seront terminées, l’UE est prête à mettre à jour sa NDC, comme annoncé l’année dernière”, a-t-il ajouté.
“Nous appelons les autres parties à emboîter le pas pour s’assurer que nous gardons 1,5 degrés à portée de main, comme ils l’ont promis à Glasgow et à Charm el-Cheikh.”
Timmermans a également déclaré que cela montrait la nécessité d’un pic mondial d’émissions d’ici 2025, le élimination progressive de l’utilisation continue des combustibles fossileset des politiques nationales robustes qui « font le travail ».
Le rapport du GIEC est un “déluge terrifiant” de preuves sur la réalité du changement climatique
L’organisation humanitaire ActionAid affirme que le rapport majeur du GIEC doit être “le déclencheur qui fera passer le monde d’une acceptation réticente à une action rapide”.
Son chef de file mondial en matière de justice climatique, Teresa Anderson, explique qu’il existe un “déluge terrifiant” de preuves montrant que les impacts climatiques sont déjà pires et nuire à des milliards de personnes supplémentaires que prévu il y a encore quelques années.
« Cela prouve l’urgente nécessité pour l’ONU de concrétiser la décision historique de l’année dernière lors de la COP27 de créer un nouveau fonds pour aider les communautés touchées par les pertes et dommages induits par le climat », a déclaré Anderson.
Pour la directrice pays de l’ONG au Vanuatu, Flora Vano, le constat fait mouche. L’île de l’océan Pacifique Sud fait face à des assauts réguliers et intenses événements météorologiques.
“Ce rapport est important car il rend compte de l’état désastreux de la planète et prévoit un avenir dicté par des catastrophes fréquentes et de plus en plus intenses”, déclare Vano.
“Mais à Vanuatu, je n’ai qu’à quitter ma maison pour être témoin des dures réalités d’un monde qui se réchauffe.”
Ce mois-ci seulement, elle a connu deux cyclones en l’espace d’une semaine et la situation est désespérée. Vano dit que c’est « la réalité du changement climatique ».
“Nous ne voulons pas qu’on nous dise de déménager sur une autre île ou dans un autre pays.”
La nature est l’alliée secrète du climat
Nature est l’allié secret du climat – La science du GIEC montre que la nature a absorbé environ 54 % des émissions de dioxyde de carbone d’origine humaine au cours de la dernière décennie, selon le WWF.
À la suite du rapport, les scientifiques de l’organisation indépendante de conservation appellent les gouvernements à accélérer l’action pour éliminer progressivement les combustibles fossiles, réduire les émissions et rrestaurer la nature.
“Les preuves sont limpides, la science est sans équivoque – c’est simplement le manque de volonté politique qui nous empêche de prendre les mesures audacieuses nécessaires pour éviter une catastrophe climatique”, déclare le Dr Stephen Cornelius, responsable mondial adjoint du climat et de l’énergie au WWF.
« Les dirigeants qui ignorent la science du changement climatique laissent tomber leur peuple. Une élimination rapide des combustibles fossiles est essentielle, tout comme la protection et la restauration des ressources naturelles écosystèmes.”
Cornelius ajoute que nous ne pouvons pas espérer limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, nous adapter au changement climatique et sauver des vies et des moyens de subsistance sans agir pour sauvegarder et restaurer la nature.
“La nature est une partie non négociable de la solution à la crise climatique.”