Une ville américaine interdit les nouveaux les stations-service car les législateurs disent se sentir « obligés » de lutter contre le changement climatique.
Lousiville, près de Denver dans l’État du Colorado, abrite environ 21 000 personnes et compte actuellement cinq stations. Un sixième a été approuvé récemment mais ce pourrait être le dernier de la ville.
La nouvelle législation locale note que “les interdictions des stations-service peuvent également être considérées comme favorisant l’utilisation des véhicules électriques (VE), réduisant ainsi les émissions des véhicules et encourageant les options énergétiques à faible émission de carbone et plus propres pour le transport”.
Il ajoute que la proposition d’un plafond sur les stations-service et non d’une interdiction complète est due au fait qu’il y aura toujours une demande alors que davantage de véhicules électriques seront progressivement introduits.
Toute nouvelle station-service bénéficiant d’une dérogation à l’interdiction ou celles qui sont modifiées devront également installer au moins deux chargeurs de véhicules électriques dans le cadre de la législation. Ils devront également être à au moins 1000 pieds (un peu plus de 300 mètres) de ceux existants.
- L’année dernière, le conseil municipal de Louisville a adopté un moratoire d’urgence interdisant la construction de nouvelles stations-service jusqu’en septembre 2023.
Maintenant, les conseillers municipaux ont approuvé la proposition de plafonner le nombre qui peut être construit.
Où d’autre les nouvelles stations-service sont-elles interdites ?
En 2021, Petaluma, Santa Rosa dans le comté de Sonoma, Californie est devenue la première ville des États-Unis à interdire la construction de nouvelles stations-service. Environ 60 % des trajets effectués par les habitants ici sont inférieurs à 8 kilomètres sur un terrain essentiellement plat.
D’autres villes californiennes ont emboîté le pas, la plus grande ville de l’État, Los Angeles, explorant également une législation similaire. Les dirigeants locaux d’autres États américains, dont New York, cherchent à faire de même.
Au Canada, certaines parties de la Colombie-Britannique envisagent également des politiques similaires pour arrêter la construction.
Le mouvement prend de l’ampleur alors que de nombreux gouvernements à travers le monde, tant locaux que nationaux, envisagent un avenir interdiction des voitures essence et diesel.
Construire de nouveaux parvis pour les voitures fonctionnant aux énergies fossiles enverrait un message mitigé aux habitants et irait à l’encontre de l’avis des experts sur la transition énergétique.
Selon une étude du Boston Consulting Group, jusqu’à 80 % des 150 000 stations-service aux États-Unis pourraient ne plus être rentables d’ici 2035. Cela s’explique en partie par le passage des voitures à carburant fossile aux véhicules électriques.