
« Rangez vos flingues. » C’est l’appel du député communiste Nicolas Sansu (Cher) alors que socialistes et « insoumis » ont passé leur week-end des 25 et 26 octobre à s’envoyer des banderilles en marge des débats sur le volet recettes du projet de loi de finances pour 2026 à l’Assemblée nationale. Une nouvelle illustration des différences stratégiques entre le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI) dans cette discussion budgétaire. Deux amendements, débattus durant le week-end, auront été l’occasion pour les troupes d’Olivier Faure et pour celles de Jean-Luc Mélenchon de se torpiller.
Le premier, déposé par le président de la commission des finances, l’« insoumis » Eric Coquerel, proposait d’instaurer un impôt universel afin de lutter contre les paradis fiscaux. Selon cette mesure, les personnes qui disposent d’un revenu d’au moins 230 000 euros annuels et ayant résidé au moins trois ans en France sur les dix dernières années, avant de filer vers un pays à la fiscalité plus arrangeante, auraient été soumises à l’impôt.
Il aura manqué une voix pour faire adopter le texte (132 contre, 131 pour). L’abstention des socialistes a provoqué l’ire des députés LFI. « Alerte à la magouille ! L’impôt universel contre l’exil fiscal a été rejeté à l’Assemblée… à cause de l’abstention socialiste ! », a dénoncé le député du Nord Aurélien Le Coq. En réalité, les socialistes ne sont pas les seuls à s’être abstenus sur ce texte. Outre l’absence de dix députés « insoumis » dans l’Hémicycle, plusieurs députés du groupe écologiste n’ont pas voté l’amendement de M. Coquerel.
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