Déterminée à perturber l’approvisionnement énergétique de l’ennemi, l’Ukraine n’a pas cessé, ces derniers mois, d’intensifier ses attaques. Déferlant chaque nuit par centaines sur tout le territoire de la Russie, les drones ukrainiens endommagent les raffineries, les oléoducs, les terminaux pétroliers, les dépôts de carburants, les usines d’explosifs.
Selon Vassyl Maliouk, le chef du service de sécurité d’Ukraine, Kiev a mené « avec succès plus de 160 frappes » depuis le début de l’année, ciblant sans relâche les capacités de production et de raffinage sur tout le territoire de la Fédération de Russie, depuis la côte orientale de la mer Noire (le terminal pétrolier de Touapsé dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 novembre) jusqu’à la Sibérie occidentale (Oulianovsk, Tioumen, Mari El) en passant par le nord du Caucase (Boudionnovsk, dans la région de Stavropol) et le sud de l’Oural (complexe chimique et gazier de la région d’Orenbourg). Incessantes, ces attaques ont réduit de 37 % la capacité de raffinage du pays, troisième producteur de brut au monde.
« Nous avons beaucoup de nouvelles perspectives dans ce domaine d’activité », a confié le général Maliouk à la presse, vendredi 31 octobre, évoquant « de nouveaux équipements, de nouvelles unités de combat et de nouvelles méthodes ». Le fait que l’armée ukrainienne soit parvenue à détruire près de la moitié des systèmes russes de défense aérienne de type Pantsir, qui servaient jusqu’ici à stopper les drones ukrainiens à longue portée, lui a facilité la tâche.
Il vous reste 75.01% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.










