
On ne voit qu’elle, à des kilomètres à la ronde. Au centre d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, un immense édifice est en train de s’élever. Il reste six étages à construire avant que la tour F ne soit terminée. Puis il faudra hisser une grande flèche à son sommet. L’appendice a son importance : le bâtiment, dont l’inauguration est prévue en 2026, passera de 333 mètres à 421 mètres. Il deviendra alors le plus haut d’Afrique et Alassane Ouattara pourra se féliciter d’avoir surpassé ses prédécesseurs sur le continent.
Le président ivoirien a déjà laissé sa marque : celle d’un dirigeant qui voit en « grand », comme le proclamaient ses affiches de campagne pour l’élection présidentielle, et comme l’atteste désormais son nombre de victoires. A l’issue du scrutin qui s’est tenu samedi 25 octobre, le chef de l’Etat sortant, 83 ans, a été réélu pour un quatrième mandat.
Avec 89,77 % des voix, selon les résultats provisoires proclamés lundi par la Commission électorale indépendante, il n’est pas parvenu à éviter un score « à la soviétique », comme l’auraient souhaité ses communicants. Cela aurait un peu mieux maquillé le verrouillage de la scène politique.
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