Dépouillement des votes lors de l’élection présidentielle camerounaise, à Yaoundé, le 12 octobre 2025.

Quelques heures après avoir revendiqué sa « victoire écrasante » à l’élection présidentielle du dimanche 12 octobre face à Paul Biya, Issa Tchiroma Bakary semble sûr de son fait, replié auprès de ses proches dans sa villa de Garoua, capitale de la région du Nord, son fief électoral et familial. L’annonce n’aura pas surpris le pouvoir camerounais, qui avait vainement tenté de l’en empêcher en menaçant de l’arrêter s’il se prononçait avant la proclamation officielle de la Cour constitutionnelle, censée intervenir au plus tard le 26 octobre.

Comme il l’avait laissé entendre à plusieurs reprises, Issa Tchiroma Bakary, vieux routier de la politique devenu candidat surprise de ce scrutin, laisse planer la menace d’en appeler à la rue face à un président vieillissant mais doté d’un appareil sécuritaire redouté. Mardi, pourtant, aucune trace de forces de l’ordre dans le quartier résidentiel de Marouaré, mais quelques dizaines de jeunes à moto stationnant devant le domicile de l’opposant. La nuit précédente, ils s’affichaient là armés de gourdins, décidés à défendre leur champion. « Nous avons des sentinelles. Si la police approche, tous les jeunes sortiront », avertissait l’un d’eux.

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