Tiphaine Auzière, fille de Brigitte Macron, arrive au tribunal où dix personnes sont jugées pour cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron, le mardi 28 octobre 2025 à Paris. Elles sont accusées d’avoir publié des commentaires « malveillants » en ligne, affirmant que l’épouse du président Emmanuel Macron était un homme.

La fille de Brigitte Macron a dénoncé, mardi 28 octobre, devant le tribunal une « dégradation des conditions de santé » de sa mère, cible d’une fausse information qui la dépeint en personne transgenre, et l’accuse d’être en réalité son frère, Jean-Michel Trogneux – qui existe bien et a 80 ans. L’épouse du chef de l’Etat « est contrainte de faire attention aux tenues [qu’elle porte], aux postures car elle sait que son image peut être détournée » en permanence, a déploré Tiphaine Auzière, avocate de 41 ans, au cours de sa déposition devant le tribunal correctionnel de Paris, où dix personnes sont jugées pour cyberharcèlement.

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Les réquisitions contre les dix prévenus, âgés de 41 à 65 ans, jugés depuis lundi, sont attendues en fin de journée. Le jugement devrait ensuite être mis en délibéré. Cette riposte judiciaire en France, doublée d’une plainte aux Etats-Unis, survient après quatre ans de rumeurs qui n’ont cessé d’enfler, largement relayées par les réseaux complotistes et d’extrême droite.

Absente du procès, l’épouse du chef de l’Etat a rapporté aux enquêteurs que cette infox avait eu « un très fort retentissement » sur son entourage et sur elle-même, rapportant que ses petits-enfants entendaient dire que « leur grand-mère est un homme ».

Les prévenus invoquent la liberté d’expression

L’un des principaux prévenus, Aurélien Poirson-Atlan, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Zoé Sagan, a revendiqué mardi le droit à « la satire », qu’il considère comme « l’ADN du pays ». L’écart d’âge entre les époux Macron est considéré comme un « crime sexuel » par Zoé Sagan, une « pédophilie cautionnée par l’Etat » sur X (son compte a été supprimé depuis). Outre ses propos visant Mme Macron, le publicitaire de 41 ans est connu pour avoir diffusé les vidéos à caractère sexuel du macroniste Benjamin Griveaux.

Lundi, plusieurs prévenus ont exprimé leur surprise d’avoir à répondre de publications « satiriques », relevant selon eux de la liberté d’expression.

La médium, Delphine J., connue sous le pseudonyme d’Amandine Roy, a souhaité exercer son droit au silence à la barre, expliquant qu’elle s’était déjà longuement « exprimée ». La Bretonne de 51 ans est l’autrice d’une vidéo virale publiée en 2021 affirmant que Mme Macron n’aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel aurait pris son identité après une transition de genre. Vue plus de 4 millions de fois, elle a largement contribué à amplifier la rumeur, selon les dires de Mme Macron rapportés par le président du tribunal.

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Condamnée aux côtés de Natacha Rey pour diffamation en première instance en septembre 2024 par la justice française à payer plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à Mme Macron et à M. Trogneux, elle a été relaxée en appel le 10 juillet. La première dame s’est pourvue en cassation avec son frère.

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Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l’Américaine Candace Owens, se réjouissant de voir l’« affaire Brigitte » s’internationaliser. Le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre la podcasteuse d’extrême droite, autrice d’une série de vidéos vue plusieurs millions de fois, intitulée Becoming Brigitte (« Devenir Brigitte »).

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Le Monde avec AFP

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