Sur cette image tirée d’une vidéo diffusée le 26 octobre 2025 sur le compte Telegram des Forces de soutien rapide (RSF), une milice soudanaise, des combattants des RSF célèbrent la prise d’El-Fasher, la capitale du nord du Darfour.

« Je pars. Je risque d’être arrêtée en route ou tuée. » C’est le dernier message que la journaliste indépendante Noun Al-Barmaki a envoyé au Monde, lundi 27 octobre à l’aube, au moment de quitter la ville d’El-Fasher. Depuis, elle est injoignable, comme la plupart des habitants de la capitale du nord du Darfour, dans l’ouest du Soudan, forcés de fuir leurs maisons ou de rester piégés au milieu des combats.

Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdan Dagalo, alias « Hemetti », qui assiègent la ville depuis plus de dix-huit mois, se sont emparés, dimanche 26 octobre, de la 6e division d’infanterie d’El-Fasher, dernier bastion, au Darfour, des Forces armées soudanaises (FAS) dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane. Le lendemain, les troupes paramilitaires, menées par Abderrahim Dagalo, frère et bras droit de Hemetti, ont pris le contrôle de multiples positions stratégiques à travers la ville, notamment de l’aéroport d’El-Fasher.

Les affrontements se concentrent désormais dans les quartiers ouest de la ville, où sont retranchés des soldats des FAS, épaulés par les Forces conjointes – une coalition d’anciens mouvements rebelles du Darfour – et les brigades dites de « résistance populaire » principalement recrutées parmi la communauté zaghawa, ethnie majoritaire à El-Fasher. Si l’état-major des FAS est resté silencieux, la chute d’El-Fasher a été confirmée, lundi, par le gouverneur du Darfour, Minni Minnawi, allié de l’armée régulière.

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