Une personne restait dans un état critique au Royaume-Uni, dimanche 2 novembre en fin de journée, après l’attaque au couteau intervenue la veille dans un train reliant Doncaster à Londres, qui a fait en tout 11 blessés. La police écartait un motif terroriste dimanche, mais ce brutal fait divers a redonné du carburant à l’extrême droite, qui, dans un contexte social tendu, exploite les peurs collectives et n’hésite pas, souvent au mépris des faits, à établir un lien entre migration et criminalité.
A en croire la police et les témoignages recueillis par les médias britanniques, l’attaque a commencé peu après 19 h 30 dans un train de la compagnie London North Eastern Railway (LNER) reliant Doncaster, une grande ville du sud du Yorkshire, à la gare King’s Cross de Londres. Quand les premiers cris ont retenti dans son wagon, « j’ai d’abord pensé à une soirée Hallowen », a raconté Olly Foster, un passager interrogé par la BBC, décrivant la bousculade pour échapper à un homme frappant tout le monde sur son passage et « des sièges pleins de sang ».
La police intervient à peine dix minutes plus tard dans la petite gare de Huntingdon, dans le Cambridgeshire, où le train a fait un arrêt d’urgence. Deux hommes ont été arrêtés et étaient en garde à vue dimanche. « A ce stade, rien ne permet de suggérer qu’il s’agit d’un incident terroriste », précisait à la mi-journée le commissaire John Loveless, de la police britannique des transports.
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