
Comme il est d’usage devant les assises, le procès de l’attaque au couteau de Romans-sur-Isère (Drôme), qui avait fait deux morts et cinq blessés, le 4 avril 2020, s’est ouvert, lundi 27 octobre, par l’examen de la personnalité de son auteur. Cette séquence est généralement l’occasion d’évoquer l’enfance de l’accusé, son parcours professionnel ou son environnement relationnel, autant d’éléments périphériques au crime jugé qui tantôt l’éclairent, tantôt le noient.
Dans le cas d’Abdallah Osman Ahmed, la personnalité est tout. Ce migrant soudanais à l’âge incertain, qui avait un matin poignardé sept personnes au hasard des rues en bas de chez lui, a fait l’objet durant l’instruction de trois expertises psychiatriques. Deux d’entre elles avaient conclu que son discernement était altéré au moment des faits, et qu’il pouvait être jugé, l’une qu’il était aboli, et que l’accusé n’était donc pas responsable pénalement.
Ces experts seront entendus par la cour d’assises spéciale de Paris le 5 novembre. En attendant, pour ce premier jour d’audience, on a tourné autour de la personnalité d’Abdallah Osman Ahmed en essayant d’y deviner quelques éléments de réponse à cette dispute d’experts. Au cœur des débats : la crédibilité de l’accusé. Ses troubles psychiatriques, documentés, ne sont pas contestés. Mais se pourrait-il qu’il en ait exagéré l’influence pour expliquer son crime ?
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