Un portrait du candidat à la présidentielle colombienne, Miguel Uribe, sur le site de son assassinat, à Bogota, le 23 août 2025.

Le « principal intermédiaire » du meurtre du candidat à la présidence Miguel Uribe, Simeon Perez Marroquin, a été arrêté, lundi 27 octobre, par la police colombienne. Il s’agit, à ce jour, de la plus importante interpellation dans le cadre de l’enquête visant à élucider cet assassinat, ont indiqué les autorités.

Capturé dans le département du Meta (dans le centre du pays), il est accusé d’avoir servi d’intermédiaire entre l’entourage proche du tueur à gages et le groupe armé à l’origine de l’attentat contre le sénateur lors d’un meeting à Bogota, le 7 juin.

Simeon Perez Marroquin est accusé « d’homicide aggravé, d’association de malfaiteurs, d’utilisation de mineurs pour commettre des délits et de port d’armes illégal », a déclaré le parquet dans un communiqué publié sur X.

Si le commanditaire de l’attentat n’a pas encore été identifié, six autres personnes sont détenues pour cet assassinat, y compris l’adolescent de 15 ans qui avait tiré sur M. Uribe et qui a été condamné à sept ans de détention dans un centre spécialisé pour mineurs. Le chauffeur qui l’avait transporté s’est, lui, vu infliger vingt et un ans de prison.

Un passé marqué par la violence politique

Favori de la droite pour la présidentielle de 2026, Miguel Uribe Turbay de son nom complet, 39 ans, est décédé en août des suites d’une hémorragie cérébrale après plusieurs semaines dans un état critique.

Dans les archives de la télévision publique colombienne, le nom de Perez apparaît comme l’un des détenus pour le meurtre des tueurs à gages d’un autre candidat à la présidence, Luis Carlos Galan (un politicien de gauche), qui fut également tué lors d’un meeting politique, en 1989. Il était favorable à l’extradition des narcotrafiquants comme le baron de la cocaïne Pablo Escobar, abattu pendant les pires années du conflit armé.

Selon le parquet, les autorités recherchent les commanditaires du crime, avec lesquels il était en contact direct. Elles estiment qu’une guérilla se trouve derrière cette mort, qui a ravivé le souvenir des années 1980 et 1990. Pendant cette période sombre, cinq candidats à la présidence avaient été assassinés dans le pays, en proie à une flambée de violence.

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Le Monde avec AFP

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