Dans une classe du collège M’Gombani, à Mamoudzou, le 18 août 2025.

En pleines vacances scolaires, une trentaine d’enseignants et personnels de l’éducation nationale sont, jeudi 23 octobre, allongés par terre sur les chaudes dalles de béton de la place de la République, à Mamoudzou, afin de signifier la « mort de l’enseignement ». Silencieux, exprimant leurs slogans à l’aide de morceaux de carton, tous protestent contre le non-versement de leurs salaires depuis un à trois mois, selon les cas. La faute à des problèmes informatiques, leur a affirmé le rectorat de Mayotte.

« Sans revenus, les enseignants n’arrivent plus à vivre », tranche, un peu plus tard, Erwan Coic, membre du collectif du collège de Mtsamboro – où il est professeur de mathématiques –, collectif qui s’est formé pour dénoncer cette « situation scandaleuse, inadmissible et honteuse ». « Sans profs, complète-t-il, pas d’enseignement à Mayotte où l’école est déjà très fragilisée en raison de la pénurie de personnels, de salles de classe surchargées et des destructions lors du cyclone Chido », en décembre 2024.

Ces non-paiements ou ces versements partiels, avec des acomptes pour le mois de septembre, touchent principalement des contractuels, mais aussi des enseignants titulaires, des encadrants, administratifs, ou encore des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Le rectorat estime que plus de 250 professeurs et agents sont concernés. Les syndicats SUD-Education et la FSU considèrent qu’ils sont plus de 1 000.

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