Des pelleteuses fracassant une aile de la Maison Blanche. Difficile d’imaginer un symbole plus puissant de ce second mandat de Donald Trump, escorté par des soupçons permanents d’abus de pouvoir. Depuis lundi 20 octobre, l’East Wing, l’aile orientale du complexe présidentiel, est en voie de destruction. A sa place verra le jour une gigantesque salle de bal de plus de 8 000 mètres carrés, prévue pour mille invités. « Vous entendez sans doute le magnifique bruit du chantier derrière. Vous entendez ce son ? Ah, c’est de la musique à mes oreilles. J’adore ce bruit », a badiné Donald Trump, en recevant, mardi, des élus républicains.
L’intensité de son plaisir n’a d’égal que le choc des images dans l’opinion publique. Les employés du Trésor américain, dont le bâtiment se trouve juste à côté de l’East Wing, ont reçu pour consigne de ne pas diffuser de photos des travaux, déjà reprises sur toutes les chaînes.
Recevant mercredi le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, Donald Trump a exhibé des plans devant les journalistes. Non pas des combats en cours en Ukraine, mais de la salle de bal. « Je pense qu’il n’y aura rien de comparable, a-t-il assuré. Et c’est payé à 100 % par moi et des amis à moi, des donateurs », qualifiés aussi de « très grands patriotes ».
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